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Patrimoine polonais

La Cité Bruno

15/10/2016
La Cité Bruno

A partir de 1922, les mineurs polonais de Westphalie et leurs familles arrivèrent en nombre et ont été installés dans l’ancienne Cité Bruno. En 1925, la compagnie des mines de Dourges fit construire une salle des fêtes (le patronage) et une église. On ajoute aussi une nouvelle partie à la Cité Bruno (Nouvelle Cité Bruno) avec l’arrivée de la main d’œuvre provenant directement de Pologne.

La Cité Bruno de Boisgelin (ancienne) fut construite entre 1904 et 1908 par la Compagnie des MInes de Dourges. Il s’agit de la première cité-jardin construite dans la région, inspirée par les écrits de l’anglais Ebenezer Howard qui avait théorisé en 1898 puis en 1902 les principes de la cité jardin dans son ouvrage « Garden-Cities of tomorrow », popularisé en France par G. Benoît-Lévy dans son ouvrage « La Cité-Jardin » (Paris, 1904), fruit de son voyage d’étude en Angleterre en 1904 où il visite Letchworth (à peine sorti de terre), Port Sunlight et Bournville. Il y prônait l’usage d’une architecture plus humaine, s’inscrivant dans un cadre urbain aéré et boisé. Le plan en lignes orthogonales, tel qu’il était utilisé dans les corons puis dans les cités pavillonnaires, devait être abandonné au profit de lignes courbes. De telles idées rejoignaient les thèses paternalistes de la Compagnie des Mines de Dourges qui construisit en précurseur trois autres cités sur ce modèle et fut bientôt imitée par les compagnies de Lens, d’Anzin puis de Béthune.

La Cité Bruno regroupe environ 500 maisons (ancienne et nouvelle cité Bruno). On avait prévu dès leur conception d’inclure des trottoirs, de disposer les maisons de telle sorte qu’aucune ne se trouvait dans l’axe de l’autre et de doter l’espace urbain de squares publics et d’arbres avec une voirie sinueuse. Chaque logement possédait deux jardins : un devant la façade et un potager à l’arrière. Comme dans le cas des cités pavillonnaires, on chercha à doter les logements d’une architecture originale ici teintée de néo-régionalisme. Les logements sont jumelés dans un pavillon de plan rectangulaire, couverts par un toit en tuiles à deux versants à croupe. Chaque logement est long d’une travée et haut de deux niveaux. Le premier est construit en briques et ouvert par une porte dans un arc en anse de panier et le second est en faux colombages en ciment, et éclairé d’une fenêtre à linteau cintré en anse de panier. A ce niveau est formé un très léger encorbellement soutenu par des modillons. Les logements sont chacun flanqués d’une dépendance d’un niveau couverte de toits à deux versants en tuiles.

Depuis l'inscription du Bassin minier au patrimoine mondial en 2012, la Cité Bruno figure sur la liste des sites UNESCO.